Voilà maintenant trois jours que le leader du Parti Pastef, Ousmane Sonko est nommé premier ministre. Après l’annonce de la nouvelle, ce dernier avait promis de remettre au président Bassirou Diomaye Faye une proposition de gouvernement « dans les heures qui suivent » . Toutefois, le premier gouvernement de l’ère Diomaye Faye tarde à se former et les langues se délient peu à peu sur les raisons de ce « retard ».
Si d’aucuns estiment que c’est dû à une « enquête de moralité » pour les profils choisis, d’autres chuchotent que des désaccords seraient nés entre les militants de Pastef qui réclament plus de considération et les alliés.
En tout état de cause, le Sénégal attend fortement ce nouveau gouvernement qui devra incarner « la rupture » promise par le nouveau Président de la République. Une rupture qui, selon certains, devra commencer par une rationalisation du gouvernement. Un acte que le président Macky Sall avait pu mettre en œuvre après son élection en 2012. Avec comme premier ministre Abdoul Mbaye, ce gouvernement comptait 25 membres dont 6 femmes avec une durée de vie éphémère : un an, quatre mois et 28 jours. Il sera dissous le 02 septembre 2013.
Abdoul Mbaye est remplacé par la ministre de la Justice de l’époque, Aminata Touré. Cette dernière compose un gouvernement de 31 ministres. La politique d’un gouvernement réduit est vite abandonnée. A la fin de son deuxième mandat, Macky Sall s’est retrouvé avec un gouvernement de 39 ministres.
Pour sa part, Ousmane Sonko est confronté au dilemme d’éviter un partage de gâteau tout en gérant les frustrations.
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