Le Conseil constitutionnel continue de passer au peigne fin les dossiers de candidature. En tout, 93 candidats déclarés sont soumis au tirage au sort pour le contrôle et la vérification des parrainages au Conseil constitutionnel. Chose qui pourrait porter préjudice à beaucoup de candidats potentiels. D’ailleurs, plusieurs candidatures ont été rejetées. Des clés USB défectueuses , dossiers incomplets, fiches de parrainage falsifiées ou désistements de dernières minutes sont passés par-là. Fort de ce constat, Djibril Gningue du Gradec pense qu’il faut d’abord vérifier avant de définir l’ordre de passage des candidats comme l’exige le code électoral. Et pour l’expert électoral, El Hadj Seydou Nourou Dia, c’est une faille qu’il faudra corriger lors des prochaines échéances.
« Des candidats déclarés avec des dossiers incomplets font malheureusement partie du tirage au sort au Conseil constitutionnel ce qui constitue une violation du code électoral. Car explique Djibril Gningue « sur la décision, il est indiqué très clairement que ceux dont les dossiers ne sont pas complets ou alors qui n’atteignent pas le minimum requis au niveau du parrainage ne participent pas au tirage », renseigne-t-il.
Pour l’expert électoral, El Hadj Seydou Nourou Dia, la faute incombe au Conseil constitutionnel et aux candidats déclarés.
« C’est aussi aux prétendants, aux candidats, à ceux qui veulent être des candidats, de s’assurer de remplir toutes les conditions, de veiller au respect strict des modalités dégagées pour que leurs dossiers soient acceptés » dit-il.
Plusieurs dossiers de candidatures ont été rejetés par les 7 sages du Conseil Constitutionnel, c’est pourquoi, le membre du Gradec insiste d’abord sur le filtre de la vérification.
« Lorsque le représentant du candidat ou son mandataire arrive avec le dossier, le greffier vérifie à ce stade déjà le dossier et lui délivre un récépissé de dépôt qui mentionne également ce qu’il y a au niveau du parrainage, le nombre de parrains. S’il y a des anomalies dans la clé USB, il va le notifier au mandataire avant le tirage ».
Tandis que M. Nourou Dia pense qu’il faut absolument parfaire le code électoral consensuel sénégalais déjà existant.
« Nous avons un code électoral qui est consensuel. Ça veut dire qu’à la fin de chaque cycle électoral, on essaye de corriger les manquements. Pour que, relate l’expert électoral, « l’autre cycle qui va venir soit des meilleurs. Mais pour le moment, l’examen continue au Conseil constitutionnel, mais le taux de réussite est actuellement très bas ».
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